En 2020, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le paludisme a touché environ 241 millions de malades et causé plus de 627 000 décès, essentiellement en Afrique subsaharienne. La dénutrition, principale cause de mortalité qui concerne enfants et vieillards, touche près de la moitié de la population mondiale, est présente au moins dans 100 pays.
Pour le chikungunya et le virus Zika, déconsidérés malgré la dégradation des conditions d’hygiène, des foyers épidémiques ont été observés depuis des décennies. La reconnaissance précoce des symptômes, avant l’arrivée même des signes d’aggravation des cas, améliore les prises en charge et permet de limiter la diffusion des maladies.
Cependant, il est souvent difficile de poser un diagnostic sans analyse spécifique. D’ailleurs, de multiples symptômes, à savoir la fièvre, les maux de tête, les douleurs musculaires, articulaires, notamment rendant l’infection atypique. La mondialisation, les changements climatiques et une meilleure adaptation, provoquent des surprises,donne lieu à l’apparition de maladies vectorielles dans des zones jusque là épargnées.
En France métropolitaine, des cas autochtones de dengue ont été décrits, renforçant la vigilance en cas de pathologies identifiées. Comprendre les symptômes propres à chaque maladie transmise par les moustiques peut se révéler capital pour le voyageur, l’habitant de régions à risques, tout comme pour le professionnel de santé. C’est ce qui permettra, par exemple, non seulement d’intervenir rapidement avec une prescription ou une consultation médicale, mais aussi de réfléchir et de mettre en place une mesures préventive pertinente, permettant de réduire le risque d’une éventuelle infection.
Se pencher sur les particularismes des signes cliniques de dengue, paludisme, chikungunya ou virus Zika pourrait ainsi permettre de mieux se protéger, participer activement à la lutte contre la propagation des maladies.
EN CAS DE DOUTE CONSULTEZ UN MEDECIN
La dengue : symptômes et signes cliniques
La dengue (et le virus de la dengue), infection virale d’origine arbovirale, est transmise par les moustiques du genre Aedes (moustiques tiques) principalement par Aedes aegypti, dans les régions tropicales et subtropicales. L’incubation varie de 4 à 10 jours et la maladie se déclare, en général, de manière brutale, par une fièvre élevée, des céphalées intenses, des douleurs rétro-orbitaires, des arthralgies et myalgies ainsi que des éruptions cutanées. Des nausées et vomissements peuvent survenir.
Si ces manifestations sont le plus souvent bénignes, la dengue peut parfois également évoluer vers des formes plus graves, avec défaillance hémorragiques, douleurs abdominales intenses et état de choc à reconnaître précocement pour une prise en charge efficace et un traitement préventif des complications.
Les symptômes de la dengue sont variables tant au niveau de l’intensité que de la durée, mais une vigilance particulière aux signes avant-coureurs de la forme sévère de la maladie peut permettre d’intervenir précocement.

Le paludisme : manifestations cliniques
Le paludisme,est une parasitose vectorielle d’origine animale provoquée par des protozoaires du genre Plasmodium et transmise par les vecteurs arthropodes que représentent des moustiques appartenant au genre Anopheles.
Après une période d’incubation de 7 à 30 jours, apparaissent des symptômes tels que ceux d’un rhume, avec la fièvre se présentant comme le signe le plus fréquent, en même temps que des frissons, des sueurs froides et une hyperhidrose. Des accès fébriles parfois cycliques sont à l’image des différents stades du cycle parasitaire.
D’autres signes peuvent apparaître tels que céphalées, myalgies, nausées, vomissements, diarrhées et parfois toux, alors que des formes graves peuvent s’accompagner d’hémorragies graves chez des paludistes anémiés, de coma, de convulsions répétées, d’insuffisance rénale, d’insuffisance respiratoire, etc. Reconnaître tous ces signes tôt, est fondamental dans la prise en charge médicale destinée à éviter toute issue fatale.
La vigilance est d’autant plus nécessaire par la nécessité de rechercher les signes du paludisme chez les voyageurs de retour des pays, en répétant les informations et conseils cliniques en cas de séjour en zone endémique.
Le chikungunya : signes et symptômes
La maladie virale transmise par des moustiques (Aedes aegypti et Aedes albopictus) dénommée chikungunya se manifeste après une période d’incubation le plus souvent située entre 2 et 10 jours. Elle débute brutalement par une fièvre élevée (> 38,5 °C) associée dès le début d’un syndrome méningé.
En général, les douleurs articulaires ou arthralgies sont majeures et très invalidantes. Les touches sont principalement localisées au niveau des poignets, des chevilles, des doigts et des genoux. La maladie est également marquée par une myalgie, une éruption cutanée sur le tronc et les membres, une conjonctivite, des nausées et de la fatigue.
Si la plupart des personnes atteintes se remettent en quelques jours à une semaine, parfois, comme dans le cas des arthralgies, les douleurs peuvent persister plusieurs mois, voire plusieurs années. Les formes graves sont rares mais peuvent être observées chez le nouveau-né, la personne âgée ou ayant certaines pathologies de base.
C’est un enjeu d’un diagnostic précoce afin de proposer une prise en charge précoce, et réduire le risque de complications et de transmission de la maladie.
Le virus Zika : manifestations cliniques
Le virus Zika est principalement transmis par des moustiques de la famille des Aedes. Il présente une symptomatologie souvent absente puisque 70 à 80 % des personnes infectées ne développent pas de symptômes.
Lorsqu’ils sont présents, les symptômes se développent généralement entre 3 et 12 jours après la piqûre d’un moustique infecté. La fièvre modérée, les éruptions cutanées, les céphalées, les douleurs articulaires et musculaires ainsi que les conjonctivites sont les manifestations les plus fréquemment rapportées qui sont généralement peu intenses et disparaissant dans la semaine.
L’infection par le virus Zika pendant la grossesse représente un problème préoccupant pouvant entraîner des malformations congénitales telles que la microcéphalie, grave malformation du développement cérébral du fœtus. Par ailleurs, bien que rare, l’infection chez l’adulte peut être associée au syndrome de Guillain-Barré, maladie neurologique entraînant une faiblesse musculaire et des paralysies progressives.
La reconnaissance rapide de ce tableau symptomatique est nécessaire à la fois chez la femme enceinte pour diminuer le risque de complications. Il est recommandé d’éviter les voyages dans des zones infectées et l’adoption obligatoire de stratégies de protection anti-moustiques.
Pour en savoir plus sur les zones à risque et les précautions à prendre, consultez nos conseils ici : Les moustiques à Ibiza et Baléares : les périodes les plus propices.

La fièvre jaune : symptômes et évolution
La fièvre jaune représente une pathologie virale importante, véhiculée par les moustiques.
Après une période d’incubation allant de trois à six jours, les premiers symptômes surviennent soudainement : il s’agit d’une forte fièvre, de frissons, de céphalées très intenses et de myalgies, ils sont notamment dorsaux. Ces symptômes s’accompagnent souvent de nausées, vomissements et d’une perte d’apétit. Chez la grande majorité des patients les symptômes disparaîtront au bout de trois à quatre jours.
Cependant, environ 15 % des infectés rentrent dans une phase plus grave après une brève période de rémission. Cette phase toxique est marquée par un retour de la fièvre, une jaunisse due à une atteinte du foie, des douleurs abdominales et des saignements naturels (nez, bouche, yeux).
Dans les cas les plus graves, des vomissements noirs peuvent survenir, liés à des hémorragies digestives. Ce type d’évolution peut aboutir au décès du patient si aucune prise en charge médicale n’est entreprise.
La vaccination demeure le seul moyen efficace de prévention contre la fièvre jaune en particulier pour les voyageurs destinés vers des zones endémiques d’Afrique et d’Amérique du Sud.
La fièvre du Nil occidental : signes cliniques
Le virus du Nil occidental, est le plus souvent une infection due à un virus transmis par les piqûres de moustiques du type Culex. Une fois l’infection contractée, il n’existe habituellement qu’une courte période d’incubation de 2 à 14 jours à l’issue de laquelle environ 80 % des personnes infectées ne présentent pas de symptômes. En revanche, pour les 20 % restants, la maladie se caractérise sous une forme grippale : fièvre élevée, céphalées (maux de tête), myalgies (douleurs musculaires), arthralgies (douleurs articulaires) et éruption cutanée parfois.
Les patients peuvent cependant développer, dans de très rares cas (moins de 1 % des infections), de rares ou sévères complications neurologiques telles que méningite, encéphalite, ou paralysie flasque aiguë. Les personnes les plus exposées sont les personnes âgées et les personnes présentant des pathologies sous-jacentes.
La surveillance épidémiologique et la prévention des piqûres de moustiques constituent en effet les meilleures mesures permettant de limiter la diffusion du virus du Nil occidental.
Comparaison des symptômes : tableau récapitulatif
Pour mieux comprendre et différencier les maladies transmises par les moustiques, voici un tableau comparatif des symptômes les plus fréquents :

Cette comparaison permet d’identifier plus rapidement les signes distinctifs de chaque maladie.
Pour en savoir plus sur la prévention et les dangers des moustiques, consultez notre guide : Créer un jardin sans moustiques avec Mosquizen.
Prévention et protection contre les maladies transmises par les moustiques
Mesures permettant la lutte individuelle contre les piqûres de moustiques :
- Utiliser des produits répulsifs transcutanés
- Porter des vêtements longs et amples pour limiter l’exposition cutanée
- Dormir sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide dans les zones d’endémie
Mesures permettant la lutte collective contre la prolifération des moustiques
- Eliminer les eaux stagnantes autour des habitations pour limiter la prolifération des larves de moustiques
- Sensibiliser les populations aux risques sanitaires des piqûres des moustiques
- Mettre en œuvre de programmes de lutte antivectorielle avec des solutions écologiques telles que les pièges à moustiques

Mesures écologiques
Lutter contre les moustiques ne consiste pas forcément à utiliser des produits chimiques agressifs. Des solutions plus respectueuses de l’environnement existent et sont très efficaces.
Les pièges à moustiques de Mosquizen : une alternative durable
Mosquizen propose des solutions écologiques de lutte contre les moustiques, particulièrement adaptées aux jardins, terrasses et zones résidentielles. Parmi les dispositifs les plus innovants :
- les pièges anti-moustiques : inspirés des mécanismes naturels de la respiration humaine, ces appareils diffusent du CO₂ pour attirer les moustiques, qui sont ensuite capturés sans insecticides chimiques ;
- les stations de démoustication : idéales en collectivités et en entreprises, elles permettent de réduire durablement les populations de moustiques sur un périmètre donné, protégeant ainsi les espaces extérieurs tout en préservant la biodiversité.
- Des réponses adaptées au particulier comme au professionnel : que ce soit pour protéger une terrasse, un jardin ou un centre de vacances, les dispositifs Mosquizen sont la réponse efficace assure, sans danger pour l’environnement.
- Par ailleurs, la plantation de végétaux répulsifs comme la citronnelle, la lavande ou le géranium peut être une solution naturelle pour limiter la présence des moustiques.
Agir contre les moustiques de façon écologique permet d’agir donc efficacement contre les moustiques tout en protégeant l’équilibre naturel de l’environnement.
Pour en savoir plus sur les solutions Mosquizen, consultez notre guide : Les bornes anti-moustiques écologiques Mosquizen
Conclusion
Les maladies liées aux moustiques sont responsables chaque année de millions d’infections. Connaître les symptômes et les mesures pour s’en protéger permet de limiter leurs impacts sanitaires. Rester vigilant est nécessaire, notamment lors de voyages en zones à risque.
Nous rappelons qu’en cas de doute, il faut consulter un médecin afin d’évaluer votre état de santé et de traiter rapidement les maladies potentiellement graves pouvant être liées à la piqûre de moustiques.
Informations complémentaires :
- Institut Pasteur – Maladies transmises par les moustiques – https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies
- OMS – Informations sur la dengue, le paludisme et le Zika – https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets
- Santé publique France – Surveillance des maladies vectorielles – https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-a-transmission-vectorielle